Ne perdez pas la mesure !
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L'arrêt cardiaque, ou mort subite, est généralement le résultat de troubles du rythme cardiaque provoquant l'interruption de la fonction de pompage du coeur et ainsi de la circulation du sang dans le corps. Les muscles et organes ne sont alors plus alimentés en oxygène, ce qui – sans intervention immédiate pour relancer le coeur – peut entraîner des conséquences dramatiques, voire le décès. Le terme peut être source de confusion puisque le coeur ne cesse pas toujours de se contracter à proprement parler mais – au contraire – se met à vibrer de manière très rapide et chaotique. Ce n'est donc pas le coeur qui s'immobilise mais bien sa fonction de pompage liée à la circulation du sang qui s'arrête.

Un arrêt cardiaque est compliqué à prédire et peut toucher tout le monde, peu importe l’âge. Parfois, il se produit sans aucun symptôme préalable. Une intervention rapide est donc primordiale. Cela peut se faire via un massage cardiaque avec assistance respiratoire (bouche-à-bouche), mais l’action la plus efficace reste l’administration d’un choc par un défibrillateur externe, qui relance le cœur. Pouvoir effectuer les premiers gestes et connaître le fonctionnement d’un défibrillateur est donc vital.

Lorsque quelqu’un perd conscience brutalement et cesse de respirer, il s’agit vraisemblablement d’un arrêt cardiaque. Voici les étapes à suivre afin de s’en assurer : interpellez clairement la personne en question et secouez-lui doucement les hanches.


Ensuite, regardez le thorax de la victime et vérifiez qu'il bouge (monte et descend). S'approcher de la bouche de la victime n'est pas recommandé pendant la crise de Covid-19. Si vous n’observez pas de réaction ni de respiration, appelez alors le numéro d’urgence 112 et commencez le massage cardiaque (100 à 120 compressions par minute).

On confond souvent les termes arrêt cardiaque, crise cardiaque et insuffisance cardiaque. Pourtant, ils ne sont pas synonymes !
 

Un arrêt cardiaque
Un arrêt cardiaque est le résultat d’un trouble du rythme cardiaque par lequel la fonction de pompage du cœur s’interrompt. Le sang ne circule dès lors plus dans le corps.

Une crise cardiaque
Lors d’une crise cardiaque ou infarctus du myocarde par contre, un caillot de sang vient brutalement bloquer une artère nourricière du cœur, dite artère coronaire. Ceci coupe le passage du sang – et donc de l’oxygène – vers une partie du muscle cardiaque, qui s’en retrouve alors endommagée. La crise cardiaque est la cause la plus fréquente d'arrêt cardiaque.

Insuffisance cardiaque
Le cœur des patients souffrant d’insuffisance cardiaque pompe insuffisamment le sang. Avec un cœur en bonne santé, la fraction d'éjection – la proportion de sang pompée hors du cœur à chaque battement – dépasse les 50%. Si la fonction de pompage échoue et ce pourcentage descend en dessous de 35%, la personne court davantage de risques de souffrir d’un arrêt cardiaque.

On estime qu'en Belgique, quelque 30 personnes sont frappées chaque jour par un arrêt cardiaque à l'extérieur de l’environnement hospitalier. Sans intervention rapide, seules 5% à 10% d’entre elles survivent. En d'autres termes, chaque année, entre 10.000 et 15.000 personnes succombent des suites d’une mort subite dans notre pays. C'est plus que le sida, le cancer du sein et le cancer du poumon combinés. Le chiffre pourrait cependant considérablement diminuer moyennant des interventions rapides et efficaces ! C’est pour cette raison qu’il est vital de bien connaître les étapes à suivre en cas de réanimation.

Si l'arrêt cardiaque peut toucher n'importe qui, il existe des facteurs qui accroissent le risque encouru. L'affection concerne principalement les aînés, mais les jeunes peuvent aussi en être victimes.

Le principal facteur de risque pour un arrêt cardiaque reste la crise cardiaque (voir aussi « La différence entre arrêt cardiaque, crise cardiaque et insuffisance cardiaque »). La grande majorité des arrêts cardiaques résultent en effet d'une crise cardiaque.

En résumé, on distingue les facteurs de risque suivants :

  • Insuffisance cardiaque
  • Antécédents familiaux d’arrêt cardiaque
  • Certaines maladies cardiaques congénitales
  • Crise cardiaque et ses propres facteurs de risque:
    • Tabac
    • Diabète
    • Surpoids
    • Manque d’exercice physique
    • Hypertension
    • Excès de cholestérol dans le sang


Parlez-en avec votre médecin si vous avez des questions !

Souvent, aucun symptôme ni signal d'avertissement n'annoncent l'arrêt cardiaque. Il est donc difficile de prédire le phénomène et donc de s'y préparer. Cette affection entraîne dans la plus grande majorité des cas la ‘mort subite’, par laquelle une personne , n’ayant présenté aucun symptôme avant-coureur peut décéder dans l'heure. Près de la moitié des arrêts cardiaques se présentent chez des gens en bonne santé d’apparence mais qui souffrent d’un rétrécissement inconnu des artères coronaires (artères nourricières du cœur).

Cela dit, certains signaux d'avertissement méritent toute votre attention, en ce compris les symptômes de crise cardiaque : douleur dans la poitrine ainsi que le bras gauche et souffle court. Si vous ressentez ces malaises, il est conseillé de consulter un médecin dès que possible. Une perte de conscience soudaine sans raison appparente ou un battement de cœur subitement très rapide (>200/min) avec tendance à s’évanouir peuvent aussi être des signaux alarmants.

Lorsqu’une victime d’arrêt cardiaque est suffisamment stable pour être transportée, elle est emmenée à l’hôpital. Sur base d’un électrocardiogramme – qui mesure l’activité électrique du coeur –, l’équipe médicale tente immédiatement de déterminer si l’arrêt cardiaque a été causé par une crise cardiaque (voir aussi « la différence entre arrêt cardiaque, crise cardiaque et insuffisance cardiaque »). Le cas échéant, on tentera de dégager l’obstruction de l’artère coronaire grâce à une angioplastie et la pose d’un stent. Cette technique consiste à dilater un ballonnet à l’endroit du rétrécissement de l’artère, suite à quoi un stent – sorte de petit manchon en fil métallique – est placé afin de soutenir la paroi du vaisseau.

La température interne de la victime sera ensuite abaissée pendant 24 heures jusqu’à 37°C, voire 32°C dans certains cas. Cela permet de prévenir des dommages plus conséquents au cerveau ainsi qu’aux autres organes vitaux et accélère le rétablissement par la suite. S’il s’avère que l’arrêt cardiaque n’a pas été induit par un infarctus (ou crise cardiaque), l’équipe médicale tentera alors d’en découvrir la cause réelle afin de formuler un traitement adéquat. Dans le cas où l’origine ne peut être déterminée (ou traitée), on examinera la nécessité d’implanter un défibrillateur interne.

Lors d'un arrêt cardiaque, le cœur arrête de pomper le sang pour le faire circuler dans le corps. De ce fait, le cerveau et les autres organes sont privés d’oxygène.

Les conséquences d'un arrêt cardiaque dépendent de la rapidité avec laquelle l'assistance est prodiguée. À chaque minute qui passe sans massage cardiaque ou choc externe pour relancer le cœur, les chances de survie diminuent de 10%. Si la victime reste sans aide durant les 4 à 6 minutes qui suivent l'arrêt cardiaque, le risque de décès grimpe à 90 ou 95%. En cas de survie, les séquelles peuvent être très diverses, allant du rétablissement complet au handicap grave.

Même lorsque les secours arrivent à temps, le cerveau et les autres organes peuvent encourir des dommages dus au manque d'oxygène. Après 4 à 6 minutes, les cellules cérébrales commencent déjà à se dégrader irrémédiablement. Ensuite, d'autres organes subissent le même sort. Si les lésions sont parfois définitives, on assiste aussi à des guérisons complètes !

Un arrêt cardiaque augmente le risque d'en connaître un deuxième. Aussi est-il important de consulter régulièrement votre médecin de famille ou votre cardiologue. Ils vous prescriront le meilleur traitement possible en fonction de votre cas spécifique.

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