Nos remerciements au SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et environnement.
Face à un arrêt cardiaque, la clé de la survie et d'un bon rétablissement réside dans la rapidité de réaction. Au plus la victime reste sans aide, au plus elle risque de subir des dommages définitifs, voire de ne pas survivre. En effet, à chaque minute qui passe sans massage cardiaque ni choc externe pour relancer le cœur, les chances de survie diminuent de 10%. Si la victime reste sans aide durant les 4 à 6 minutes qui suivent l'arrêt cardiaque, le risque de décès grimpe à 90 ou 95%. Chaque seconde compte ! N'oubliez pas que si vous ne faites rien, la victime est presque toujours condamnée. En cas d’arrêt cardiaque, votre plus grande chance de survie n'est pas le meilleur médecin l’hôpital, mais les personnes qui vous entourent. Osez intervenir !
Si vous vous trouvez à proximité de quelqu'un atteint d'un arrêt cardiaque, avertissez d'abord les services de secours. Les signes caractéristiques de l'arrêt cardiaque sont la perte de conscience, l'absence de respiration et l'absence de pouls. Appelez le numéro d'urgence européen 112. Si vous ne savez pas comment administrer un massage cardiaque, vous recevrez des instructions par téléphone et pourrez aider la victime en attendant les secours.
Les services de secours étant avertis, il est vital de passer immédiatement au massage cardiaque. Demandez si possible à quelqu'un d’aller chercher un défibrillateur externe automatique (DEA). Si vous n'avez pas suivi de formation à la réanimation, voici comment procéder :
Portez toujours un masque buccal lorsque vous êtes à proximité de la victime. Placez un masque buccal ou un linge sur la bouche de la victime pour éviter toute contamination. Si des équipements de protection individuelle (EPI) sont fournis, il est recommandé de les porter (masque FFP2, gants et protection des yeux).
Posez les deux mains l'une sur l'autre sur la poitrine de la victime. Effectuez des compressions de la poitrine sur une profondeur de 5 à 6 centimètres, au rythme de 100 à 120 par minute et continuez jusqu'à l'arrivée des secours.
Dans la situation actuelle de pandémie Covid-19, la réanimation par le bouche-à-bouche n'est pas conseillée, sauf pour les personnes d'un même foyer.
S’il vous est possible d’effectuer correctement le bouche-à-bouche et si vous vivez sous le même toit que la victime, il est recommandé d'alterner 30 compressions avec 2 insufflations.
(si vous vivez sous le même toit, alternance avec 2 insufflations toutes les 30 compressions)
http://ercguidelines.elsevierresource.com/european-resuscitation-council-guidelines-resuscitation-2015-section-1-executive-summary#AdultBLSsequence
Ligue Francophone Belge de Sauvetage, selon les directives ERC du 24/04/2020
Si un défibrillateur externe automatisé (DEA) est disponible, utilisez-le. C'est très simple et cela permet dans beaucoup de cas de sauver la vie de la victime lorsque mis en œuvre suffisamment vite. L'appareil est muni d'indications claires quant à son utilisation et donne des instructions à voix haute dans la plupart des cas.
Attention : pour utiliser le DEA, il faut que la victime se trouve dans un environnement sec. L'eau est en effet un bon conducteur électrique. Si l'appareil se trouve dans l'eau ou la victime dans une flaque, cela peut être dangereux.
Limitez autant que possible le temps passé à relier le DEA à la victime afin d’éviter d'interrompre le massage cardiaque trop longtemps. Si vous êtes plusieurs, collaborez : l'un cherche et installe le défibrillateur tandis que l'autre poursuit la réanimation. Si la victime doit recevoir un choc, l'appareil le déclenchera automatiquement, ou vous dira de le faire.
Les services de secours de la centrale d'urgence peuvent vous aider à localiser un DEA. Vous accéderez également ici à une liste des défibrillateurs disponibles près de chez vous. N’hésitez pas à la consulter pour savoir où en trouver près de chez vous.